
J’y vais ou j’y vais pas ?
Décidément, on peut dire que tu ne chômes pas sur cette île ! On ne t’arrête plus…
Après la Cueillettes des marguerites, le Choc de réalité et le Challenge compétences, je vais te donner quelques idées pour faire un choix éclairé…
Tu as désormais un aperçu complet des compétences exigées pour chacune des pistes que tu as envisagées. Tu as aussi une vision de plus en plus précise des certifications et formations éventuellement exigées dans ce secteur.
À présent, la question, c’est y aller ou pas ?
- L’option A, c’est sortir de ta zone de confort et t’investir à 100% pour quitter ta situation actuelle et naviguer vers d’autres cieux.
- L’option B, c’est poursuivre ton petit bonhomme de chemin pour tenter de faire évoluer ta position en restant dans la même entreprise ou dans le même secteur.
Si tu te dis, après mûre réflexion, que, ta situation n’est pas si intolérable que cela, ce sera sans doute une bonne idée d’en parler à ta conseillère pour qu’elle te guide vers une stratégie de job-crafting. Cela consiste à améliorer l’existant plutôt que de tout jeter aux orties.
Le job-crafting t’invite à modeler ton job actuel à ton image, en le transformant petit à petit pour qu’il te corresponde de plus en plus. La conséquence ne fait, en général, que des heureux : une meilleure productivité pour l’entreprise et plus de plaisir au travail pour le salarié.
Si tu hésites au point d’être incapable de trancher, rien d’anormal ! Face à un choix aussi important que celui de changer de métier (ou de secteur ou d’entreprise), on est forcément pris dans un conflit intérieur délicat du style : « OUI, je veux faire un boulot qui me plaît », « MAIS, pas à n’importe quel prix ».
Loin d’être négligeable, ce conflit doit retenir toute ton attention. Mais, à ce stade du voyage, tu possèdes suffisamment d’informations pour le régler.
L’art de bien choisir
Pour t’aider, je vais te montrer une méthode qui fonctionne plutôt bien.
La plupart du temps, l’hésitation et le doute sont directement liés à une émotion dont on a déjà parlé : la peur.
On craint de faire le mauvais choix, de le regretter si ça tourne mal, de ne pas être à la hauteur, de déplaire à nos proches ou tout simplement… d’échouer.
Donc, souvent, le choix qui s’impose naturellement, c’est le statu quo. On ne fait rien à cause de toutes ces craintes qui nous assaillent. C’est la réponse immédiate la plus sécurisante à court terme.
Mais est-ce la meilleure décision sur le long terme ? Pas si sûr…
Choisir, c’est accepter de pouvoir se tromper, tout en acceptant de s’impliquer au maximum pour que le choix qu’on a fait se révèle payant.
Mais attention aux idées reçues, un choix n’est jamais binaire. Il est multifactoriel. Il y a toujours au moins quatre aspects à prendre en compte dans une décision, et non pas deux.
Quand on doit choisir entre A et B, A n’est pas tout noir et B n’est pas tout blanc. Sinon, il n’y a pas de choix à faire, juste se rendre à l’évidence.

Il y a forcément des choses positives ET des choses négatives de chaque côté. On doit donc considérer les avantages et les inconvénients de A et les avantages et les inconvénient de B.
Je vais te donner un exemple, volontairement caricatural, pour bien me faire comprendre :
« Nous sommes invités, mon mari, mes enfants et moi, à réveillonner chez mes beaux-parents. Ils ne m’apprécient pas car je ne suis pas la belle fille dont ils rêvaient. De mon côté, je n’aime pas non plus les moments passés là-bas où je suis soit transparente soit jugée. »
J’ai le choix entre y aller et ne pas y aller. À partir de là, je réfléchis aux aspects positifs et négatifs de chaque situation.

À présent, dans chaque colonne je vais mettre en évidence ce qui est le plus important pour moi.

Maintenant, je vais peser ce qui est important pour moi, comme avec une balance : qu’est-ce qui importe le plus pour moi entre l’insatisfaction de mon mari et de mes enfants et le fait de ne pas me respecter ? Et je coche la case qui l’emporte.

Je me retrouve, dans le cas présent, avec un choix difficile perdant-perdant : si j’y vais-je suis dans le négatif, mais si je n’y vais pas, je suis aussi dans le négatif…
Alors, je reprends ma balance : qu’est-ce qui importe le plus pour moi entre me respecter et la colère de mon mari ?
C’est là que je décide vraiment et que j’accepte d’assumer les conséquences de mon choix.
Il n’appartient qu’à moi de faire ce choix. Mais dans les deux cas :
- Si j’y vais : ce n’était pas mon envie de départ mais je fais ce choix car c’est le plus confortable des deux. Je préfère prendre sur moi et faire un effort sur une journée pour faire plaisir à ma famille. Donc, je vais passer une bonne journée. Je n’y vais plus contrainte et forcée mais parce que je l’ai décidé. Parce que c’est la solution la meilleure ou la « moins pire » !
Je deviens donc actrice de mon choix et je ne subis pas la situation.
- Si je n’y vais pas : je décide d’assumer ma décision et ses conséquences négatives : les réflexions de mes beaux-parents et la colère de mon mari.
Là encore, je suis actrice de mon choix et je ne pourrais donc pas me plaindre de ses conséquences.