Mes passions
En direct de la cour d’école :
- Moi, quand je serai grande, je ferai « Beyoncé », et toi ?
- Moi, je veux être Kyllian Mbappé !
Quand on cherche sa voie ou que l’on pense à se réorienter, le premier réflexe est de faire l’inventaire de ses passions et de trouver les métiers qui y correspondent le mieux. Cette intuition légitime n’est pas forcément la bonne approche car il y a souvent une large part de fantasme dans l’idée qu’on se fait d’un métier. Par exemple, on peut aimer l’idée d’être écrivain, médecin ou pilote de ligne mais pas la réalité de leur quotidien.
On aime le résultat mais pas forcément le processus. On aime s’imaginer au sommet de la montagne… mais on ne prend pas en compte l’âpreté du chemin pour la gravir.
On peut être passionné de musique, avoir une très jolie voix et adorer l’idée d’être une star de la chanson, mais pas le long processus qui conduit à devenir chanteuse professionnelle (répéter tous les jours, trouver des musiciens et un agent, gérer la logistique, trouver des opportunités de concert, faire de la promo pour attirer du public, jouer dans des bars vides pour se faire connaître, partir en tournée et être tout le temps sur la route…).
Les métiers du show-biz et du sport de haut niveau existent bel et bien mais offrent souvent des débouchés limités. Et il n’y a pas que ça ! Pour y arriver, le parcours est à la fois long et sélectif, et il faut avoir un gros réseau de relations, une bonne dose de talent, une persévérance à toute épreuve et beaucoup de chance. Rien que ça ! Autant dire qu’il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus.
Et toi, quelles sont tes passions ?
On décrit la passion comme un enthousiasme marqué pour quelque chose. Généralement, ça s’applique à un centre d’intérêt particulier (les avions, les chevaux, l’informatique…) ou à une activité de loisirs (la photo, le sport…). Certains d’entre nous disent même qu’ils sont passionnés par leur métier.
Ceux-là ont souvent été inspirés par leur rêve d’enfance ou d’adolescence pour prendre une longueur d’avance au moment de choisir leur orientation. Animés par leur passion, ils ont bâti leur parcours scolaire et leurs études en fonction de cela. Ils ont suivi leur voie presque naturellement…
Mais que se passe-t-il quand on n’a pas eu la chance de concrétiser son rêve d’enfant ou sa passion d’ado ? Que se passe-t-il quand on s’est laissé embarquer sur la mauvaise route et qu’après 10 ou 20 ans de carrière, on en prend brutalement conscience. Faut-il faire demi-tour, revenir à ses passions de jeunesse pour tout recommencer ?
Et pourquoi pas ? La passion est un moteur. Pour travailler, chercher un emploi, rédiger des lettres de motivation, on a des ailes, là où les autres ont souvent des semelles de plomb.
On peut donc repartir de sa passion pour bâtir son projet à condition de respecter certaines règles importantes.
- D’abord, il est impératif de t’informer précisément sur le métier qui t’attire et les compétences nécessaires, c’est l’objet des enquêtes métiers dont on parlera dans une prochaine étape. Il faut confronter ton rêve à la réalité.
- Si ton profil correspond, tu peux prendre une longueur d’avance en fréquentant des clubs, des assos ou des communautés en ligne dans le domaine concerné, ou en suivant une formation pour acquérir les compétences de base : l’anglais pour travailler à l’international, le BAFA pour s’occuper de jeunes, etc.
- Si ton profil ne colle pas, il faut jouer la carte du réalisme : devenir médecin quand on n’est pas doué en sciences n’a pas beaucoup de sens ! Devenir dessinateur de BD et, en même temps, vouloir un emploi stable, pérenne et bien payé, ça n’est pas non plus très réaliste.
- Sans renoncer totalement à son rêve d’enfant, on peut alors élargir ses horizons et envisager des métiers connexes. Un passionné d’aéronautique qui rêvait d’être pilote d’avion peut trouver de l’intérêt à devenir contrôleur aérien. Dis-toi bien qu’il n’y a pas qu’un seul métier qui correspond à ta passion ; il y a toutes les spécialités qui tournent autour. Autour des professions « stars » qui font rêver, il existe souvent de nombreux postes intéressants mais moins connus !
- Enfin, si tu ne peux pas prétendre exercer le métier de tes rêves, tu peux aussi revenir à ta motivation de base : tu voulais faire médecine pour soulager les malades et aider les autres, tu peux peut-être explorer une profession sociale. En revenant à tes motivations de départ, tu peux très bien trouver une voie parallèle pour les épanouir.
Ressources :
Quelle est ma vraie passion ? [Test] Très souvent, la réponse à la question “quelle est ta passion ?” est là, juste devant ton nez, mais tu ne la vois pas. C’est pourtant beau d’ouvrir les yeux et d’imaginer que la vie peut être riche et épanouissante. Pour ouvrir les yeux, je te propose de répondre de manière spontanée (sans trop réfléchir) à ces 15 questions.
✔ Faire le test
Test d'évaluation des passions [Test] Ce test, mis au point en 2010 par le Pr Robert J. Vallerand de l'Université du Québec, permet de vérifier si une activité particulière que tu aimes et pratiques régulièrement, est à classer au rang de tes passions (ou non).
✔ Faire le test