La peur est une émotion qui nous force à la prudence. Elle nous empêche souvent de prendre des décisions nécessaires ou de passer à l’action.
Il nous arrive souvent de reculer devant une situation qui nous effraie. C’est normal, la fonction première de cette émotion qu’est la peur est de nous protéger de situations périlleuses.
C’est la peur qui a sauvé nombre de nos ancêtres devant un incendie ou l’attaque d’un tigre à dents de sabre (le principal prédateur du genre homo il y a 1 ou 2 millions d’années).
Aujourd’hui, les risques de croiser un tigre sont assez limités, surtout un spécimen avec des dents de sabre… On peut alors se demander si toutes nos peurs sont fondées et si elles sont motivées par une juste perception de la réalité. En d’autres termes, est-ce la réalité de la situation qui présente des risques ou est-ce la perception que je m’en fais ?
Tim Ferriss est l’auteur du best-seller La semaine de 4 heures. Il y a quelques années, il a proposé une méthode simple et redoutablement efficace pour prendre du recul, identifier ses peurs et les transformer en objectifs. Ça s’appelle le Scénario catastrophe.
Cette méthode s’articule en cinq étapes :
Commence par écrire une liste de 10 choses que tu voudrais faire : une situation qui te fait envie et qui, en même temps, te fait peur et devant laquelle tu ressens un vrai blocage.
Par exemple :
Pour chaque élément de la liste, examine la situation en la décrivant le plus précisément possible : je suis où, avec qui, je fais quoi, qu’est-ce qui se passe ? Décris aussi l’émotion que tu ressens dans cette situation, les pensées qui te viennent à l’esprit. Examine ce qui, dans cette situation, est sous ton contrôle et ce qui ne l’est pas.
Pose-toi, par exemple, les questions suivantes en prenant bien le temps de réfléchir :
Ensuite, prends une feuille de papier et crée un tableau avec 3 colonnes :
Dans la première colonne intitulée « Définir« , pour chacun des éléments de la liste tu définis les pires choses qui pourraient se passer : que se passerait-il si… je changeais de poste / j’allais à cette soirée…
Dans la deuxième colonne intitulée « Prévenir« , tu réfléchis de manière pragmatique à la manière d’éviter que ces évènements se produisent ou, au moins, pour réduire la probabilité qu’ils se produisent.
Dans la troisième colonne intitulée « Réparer« , tu réfléchis à une solution pratique pour “réparer” les dégâts et gérer les conséquences si la situation se produit. Vers qui te tourneras-tu pour trouver de l’aide, par exemple ?
Prenons un exemple volontairement caricatural afin de bien comprendre le principe pour identifier ses peurs : tu veux changer de job pour évoluer dans un secteur qui t’intéresse et tu as peur de franchir le pas car tu prends le risque, en démissionnant, de perdre tes revenus.
Définir (le pire) | Prévenir | Réparer |
Ne pas réussir à décrocher le moindre rendez-vous pour un entretien d’embauche et finir complètement démotivé et à la rue… | Commencer à faire des recherches sur le type de compétences recherchées par les entreprises qui m’attirent. Voir avec mes parents s’ils peuvent m’assurer un prêt sur 6 mois. | Prendre un job alimentaire si je n’y arrive pas du tout. Voir avec mes parents s’ils peuvent me donner cet argent si je ne m’en sors pas. |
Une fois cet exercice effectué, prends une deuxième page blanche, pour lister, avec le plus d’exhaustivité possible, ce que Tim Ferris appellent les “bénéfices d’une tentative ou d’un succès partiel”. Tu noteras qu’il prend des pincettes et ne parle pas de « réussite totale » mais bien de “succès partiel”. Il faut rester prudent avant de parler de succès et s’en tenir à évaluer les bénéfices a minima.
Pour continuer avec notre exemple ci-dessus, ça pourrait donner :
On a tous tendance à voir ce qu’on risque de perdre en changeant de vie ou de métier, mais on s’interroge rarement sur le coût de l’inaction. Sur une troisième page tu vas donc lister, de façon objective, les conséquences possibles d’un statu quo sur les plans émotionnel, physique et financier à 6 mois, un an et trois ans.
Dans notre exemple, ça pourrait être :
Identifier ses peurs permet de comprendre pourquoi on a du mal à passer à l’action. Cela va t’aider à mettre des mots sur tes blocages et commencer à envisager des solutions pour y faire face.
En identifiant tes peurs de manière méthodique, tu vas gérer tes émotions, gagner en sérénité et en confiance. Tu vas te donner les moyens de prendre des décisions éclairées, plus en accord avec tes valeurs et tes objectifs.
Autre bénéfice (et non des moindres), tu vas peut-être avoir le déclic pour sortir de ta zone de confort, ce qui sera forcément bénéfique pour ton développement personnel et professionnel.
Et si tu estimes que ta peur est légitime, tu pourras recommencer l’exercice du Scénario catastrophe dans 6 mois ou un an…
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