Le Triangle de Karpmann est un stratagème que deux personnes vont jouer dans un mouvement tournant entre trois rôles. Ils vont devenir chacun leur tour : la victime, le bourreau et le sauveur.
Le Triangle de Karpmann (on dit aussi le triangle dramatique) est un classique des relations interpersonnelles. Il s’agit d’un stratagème que deux personnes vont jouer dans un mouvement tournant entre trois rôles. Ils vont ainsi devenir chacun leur tour : la victime, le bourreau et le sauveur. Ce jeu psychologique, proposé dans les années 60 par Stephen Karpmann de l’université de Californie, est souvent inconscient, mais il se révèle toujours toxique…
Ce type de jeu peut s’observer dans absolument toutes les situations (à la maison, au travail, à l’école…) avec tous les protagonistes possibles : une mère avec son enfant, un patron avec son salarié, un mari avec sa femme, deux amis, un professeur et son élève, deux automobilistes, un médecin avec son patient, le coach avec son client, deux enfants dans le milieu scolaire…
Il n’y a qu’à observer les situations banales au quotidien pour s’amuser de l’omniprésence du triangle de Karpmann. C’est comme une pièce de théâtre où le décor change, les protagonistes changent, mais le scénario reste le même.
L’alcoolique joue ici le rôle de Victime de la dépendance, d’humiliation, de brimades, de négligence médicales. Il cherche et trouve un Sauveur, par exemple un ami proche.
Le Sauveur joue son rôle en essayant d’aider son ami alcoolique, de manière généreuse et désintéressée : il ne s’assure pas qu’il s’implique personnellement dans le processus pour abandonner l’alcool.
Après un certain nombre d’échecs frustrants, le Sauveur se fâche et change de rôle pour devenir Bourreau. Il accuse, insulte, néglige et punit l’alcoolique.
L’alcoolique change alors : de Victime, il devient Bourreau et contre-attaque. Il insulte, devient violent et on doit appeler le SAMU en urgence, en pleine nuit. Celui qui a commencé Sauveur est désormais Victime.
Les acteurs peuvent changer de rôle plusieurs fois…
La Victime : c’est le rôle principal, celui qui apporte le plus de gratifications, de bénéfices secondaires et de reconnaissance. Me présenter en Victime consiste à me plaindre d’un préjudice que je n’ai pas subi ou que j’ai contribué à mettre en place.
Le Sauveur : loin d’aider vraiment, il se présente simplement comme un aidant. Il essaie d’aider, mais n’est pas efficace, car son but inconscient est d’entretenir la Victime dans son rôle pour rester dans le sien et obtenir ainsi de la reconnaissance. Je suis Sauveur quand j’aide quelqu’un qui n’a rien demandé, ou que je persiste à donner alors que ce n’est pas efficace.
Le Bourreau : il fait des reproches aux autres, sous la forme de « piques », par en dessous ou en ridiculisant la personne…. Là encore, il s’en prend à la Victime. C’est artificiel et inconscient.
Pour sortir du triangle de Karpmann, la première étape consiste à prendre conscience de notre responsabilité, se regarder face à face dans le miroir et assumer qu’on a créé cette réalité avec autrui. Se prendre sur le fait lorsqu’on lance une critique à l’autre dans le but de blesser, de faire une remarque parce que l’autre n’a pas débarrassé ou rangé ses chaussettes.
Prendre conscience de ce que l’on pense, ressent, dit et fait est une étape nécessaire pour sortir du triangle de Karpmann. En effet, tant que tu ne prends pas conscience de tes faits et gestes, tu peux facilement nier ta responsabilité.
On adore faire ça “non, c’est pas ma faute, c’est quelqu’un d’autre” en mode victime ou “non, c’est pas ma faute, c’est toi le responsable” en mode persécuteur. Ensuite, il s’agit d’apprendre à mieux communiquer avec autrui, à faire attention aux mots employés et à l’intention sous-jacente que l’on a avant d’entrer en relation.
Au quotidien, la meilleure manière de ne pas tomber dans le jeu du Triangle de Karpmann est d’éviter d’adopter l’un des trois rôles.
Dans une relation d’accompagnement (thérapie, coaching…), pour éviter ce Triangle de Karpmann, l’intervenant établit un contrat où le client spécifie ce qu’il veut changer. Cela protège à la fois le professionnel, qui sait sur quoi travailler, et le client qui sait ce qu’il demande et quand l’accompagnement se termine.
Et, pour finir, voici quelques principes utilisés dans les interventions :
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