Comment trouver son Ikigai

trouver son Ikigai

Ton ikigai, c’est ce qui te fait sauter du lit, tous les matins. C’est ta raison d’être, ta contribution au monde, la raison pour laquelle tu es sur Terre… Ta mission de vie. Mais comment trouver son Ikigai ?

Il y a beaucoup de choses qui peuvent nous motiver à sauter du lit chaque matin (ça peut être un nouveau travail, des vacances, un projet passionnant) mais il y a aussi des jours où on préférerait rester au chaud sous les couvertures. Pas vrai ?

Trouver son Ikigaï, ça change tout ! La motivation coule de source. Chaque jour devient une nouvelle occasion d’accomplir quelque chose d’important dans ta vie. Tu as l’impression qu’elle a un sens.

Pourquoi trouver son ikigai ?

L’un des outils les plus intuitifs pour trouver sa mission de vie est le concept japonais de l’Ikigai. Originaire d’Okinawa, cette philosophie (qui est devenue une méthode pratique), désigne à la fois le sens de la vie, ce pour quoi la vie mérite d’être vécue, le bonheur de faire des choses pour le pur plaisir de les faire, l’accomplissement de soi et le sentiment d’être vivant, la raison d’être et évidemment… la mission de vie.

Alors, sur le plan pratique, comment trouver son Ikigaï ? Ça ne se fait pas du jour au lendemain, Ca demande du temps et des efforts. Il ne s’agit pas de trouver deux ou trois choses qui t’excitent ou te rendent heureux.

L’Ikigai consiste à identifier l’espace d’intersection de plusieurs éléments de ta vie : le plaisir (ce que tu aimes faire), le talent (ce pour quoi tu es doué), la contribution (ce dont le monde a besoin) et la source de revenus (ce pour quoi tu es – ou peux être- rémunéré).

trouver son ikigai

Trouver son ikigai est donc un processus qui permet de mieux préparer son passage à l’action pour dessiner son projet de vie. Il implique de prendre de la hauteur pour réfléchir à ses passions, ses talents, ses valeurs et ses aspirations, mais aussi à ses moyens de subsistance et au sens qu’on souhaite donner à son activité.

Toutefois, il ne faut pas prendre le concept de l’Ikigai au pied de la lettre et partir à la recherche d’un idéal inacessible. Il faut rester concret : tu peux voir l’Ikigai, non comme un concept philosophique oriental, mais comme un outil pratique de développement personnel pour te poser les bonnes questions, faire le point sur ta vie et ta carrière et, le cas échéant, trouver des pistes d’évolution qui font sens.

Comment ça marche ?

Je te donne un exemple caricatural pour bien comprendre le concept de l’Ikigai.

Pense à une violoniste soliste qui fait partie d’un orchestre. On reprend les 4 éléments, un par un pour analyser sa situation :

  • Son plaisir : elle aime jouer du violon et elle s’épanouit pleinement dans son activité.
  • Son talent : elle est visiblement douée puisqu’elle a intégré une formation qui se produit en public.
  • Sa contribution : elle ne joue pas chez elle, dans son coin, mais donne des concerts et apporte du plaisir et du bien-être aux spectateurs.
  • Sa rémunération : elle a fait de sa passion un métier : elle est payée pour ses prestations, ce qui lui permet d’en vivre.

En conclusion, notre violoniste a la chance de savoir ce qui rend sa vie digne d’être vécue. Elle peut allier plaisir, talent, sens et rémunération dans ses activités quotidiennes. Elle a trouvé son Ikigaï : la musique.

Attention aux risques !

Le premier risque, lorsqu’on part à la recherche de son Ikigai, c’est de se laisser embarqué par son imagination pour dépasser le champ des possibles. Pour rendre ton Ikigai utile et actionnable, tu dois prioriser le concret sur l’idéal. En d’autres termes, c’est beau et noble de vouloir résoudre le problème de la faim dans le monde, mais peut-être faut-il commencer par aider les sans-abris de son quartier…

Le deuxième risque, c’est de perdre de vue le nécessaire équilibre entre les 4 éléments en privilégiant, par exemple, le talent et le plaisir par rapport à la contribution et la rémunération. Si tu es passionné d’origami et que tu sais faire des cocottes en papier comme personne, ça ne veut pas nécessairement dire que tu peux en faire une activité rémunératrice et utile au monde.

Voici les recommandations pratiques de Yukari Mitsuhashi, l’auteure qui a popularisé le concept de l’Ikigai auprès des Occidentaux :

  • On ne raisonne pas sur toute une vie, mais on se concentre sur la vie quotidienne.
  • On ne se focalise pas sur sa vie intérieure, mais au contraire sur ce qui nous relie aux autres et au monde extérieur.
  • On intègre les notions de changement et de progrès pour ne pas rester prisonnier de ses habitudes.
  • On adopte une démarche active plutôt que passive et on se demande ce qui nous met en action, sans effort particulier, pour obtenir des résultats concrets.
  • On se base sur les émotions plutôt que sur la logique. On se concentre sur ce que l’on ressent avec le cœur et non sur ce que l’on pense avec la tête.
  • On mène une réflexion concrète plutôt qu’idéaliste.

L’Ikigai en pratique

Pour nourrir ta réflexion, je te donne quelques pistes pratiques pour t’aider à trouver ton ikigai :

Plaisir

  • Répertorie les actions et les taches que tu fais régulièrement chaque semaine (sans oublier le week-end).
  • Sélectionne uniquement celles qui te procurent de la joie, du plaisir ou un sentiment d’accomplissement.
  • Identifie les moments que tu aimerais prolonger et note les raisons.
  • Réfléchis aux actions et aux activités que tu ne réalises pas mais qui t’attirent particulièrement.
  • Demande-toi pour quelles raisons tu souhaites les réaliser

Talent

  • Fais la liste de tes talents et de tes compétences
  • Pense aux choses que tu fais naturellement et sans trop d’efforts.
  • Pense à tes valeurs, à tes aspirations et aux choses qui sont importantes pour toi dans la vie.

Rémunération

  • Liste tout ce qui t’apporte des revenus aujourd’hui : salaire, aide, rentes, etc.
  • Cherche ce qui pourrait t’apporter des revenus complémentaires. Par exemple, si tu es bon en maths ou en anglais, pourrais-tu donner des cours ?
  • Pour quelles missions ou activités aimerais-tu être payé ?

Contribution :

  • Demande-toi comment tu pourrais aider les autres : quels types de problèmes serais-tu capable de résoudre pour ou avec eux ?
  • Qu’est-ce qui préoccupent les gens en ce moment ou en général ?
  • De quelle façon pratique aimerais-tu contribuer au bien-être des autres, à une association ou à une cause ?
  • Quelles sont les activités qui sont nécessaires au monde d’aujourd’hui ? Et au monde de demain ?

Prends ton temps. Tout ne te viendra pas à l’esprit le même jour. Ne te mets pas la pression, c’est un processus qui doit mûrir en toi.

  • Ensuite, quand tu seras satisfait de ton premier jet, cherche ce qui pourrait regrouper les 4 aspects, ou juste 2 ou 3 d’entre eux.
  • Ne t’inquiète pas si tu ne trouves pas une même activité qui coche les 4 cases. Ton ikigai peut correspondre à plusieurs activités distinctes qui forment un tout.
  • Trouver son ikigai, c’est trouver le bon équilibre, c’est-à-dire des activités dans lesquelles les 4 éléments ont une réponse.

Enfin, l’Ikigai n’est pas figé dans le temps. Il évoluera avec toi, au gré de tes nouvelles expériences, de tes rencontres et des compétences que tu vas développer.

envie de changement ?

*Bilan 5.3 est un service de l’École 5.3, Organisme de Formation enregistré sous le numéro 76341144334 auprès du préfet de la région Occitanie (cet enregistrement ne vaut pas agrément de l’État). L’École 5.3 est certifiée Qualiopi (N°2020/87222.1) pour la catégorie actions de formation et bilans de compétences.